Le ciel était bleu, le soleil à son zénith. Je me réveillais après un doux rêve. Ma mère m'était apparue en rêve et je me retrouvais devant le lac brillant. L'astre solaire se reflétait dans l’étendue d'eau plane. Je m'approchai pour laper l'eau fraîche. Quand je reconnus la silhouette bien aimée de ma défunte mère. Elle me sembla me sourire. je recula affolé par ce signe. Ma mère, pourquoi m'était t'elle apparue. Je m'enfonçais dans les sous-bois refusant l'horrible réalité qui me venait à l'esprit. Je courus longtemps sans me retourner. Je m’arrêtai quand je fus assez loin du lac. Le vent m'apporta une odeur bien connue, l'odeur de ma mère. Le vent me chuchotait de me rendre dans un lieu sacré. Non, je n'irais pas. Mon destin est d'être une guerrière pas de ramasser des plantes, pense-je. Je rentrai au camp, tourmentée par cette folle idée. Je m'approchais du camp quand je repérai l'odeur alléchante d'un rongeur. Je me mis en position de chasse. Je tuai le rongeur. Malheureusement l'habituelle satisfaction ne vint pas. Je ramenais ma proie au camp. Je saluais de la tête Etoile de La Délivrance qui devait se douter de tous ces signes et partit me coucher. la nuit fut longue et sombre, des étoiles me chuchotaient de les rejoindre.


Lorsque je me réveillai, le camp était silencieux. Des chats pleuraient au milieu de la clairière. Je m'approchais alors. Notre guérisseur était mort. Mort sans prendre d'apprenti. Etoile de la délivrance me fixait. Moi, non. Je veillais, le soir, avec les autres le corps de notre guérisseur. Le camp entier était abasourdi. Plus de guérisseur.
Je les regardai impuissante. Je savais que je devais devenir guérisseuse. Mais je ne le voulez pas. J’entendais des reines marmonnaient :
-Sans guérisseur, mes petits vont mourir, nous sommes en hiver.
Je culpabilisais. Mon regard s’étendait au loin, plus loin que nos terres. Jusqu’à l’infini. Je partis chasser. On me regarda bizarrement. Je m’éloignais dans la forêt avec des regards qui brulaient ma fourrure. La foret devenait de plus en plus sombre. Les bois s’épaississaient. J’approchais des terres ennemies, celles du clan du Tonnerre. La peur de me faire prendre par une d’une patrouille ennemie, je ne l’avais pas. Mon regard embrassa toute la vallée qui s’offrait à moi. Une idée tordue me vint à l’esprit . Attaquer le camp du Tonnerre. Je m’approchais silencieusement du camp ennemi. Un apprenti sortait seul. Parfait. Ma première victime serait ce matou innocent. Je m’élançai sur lui. Lui tombant dessus lourdement et je plantai mes griffes rétractables dans sa fourrure. Je n’avais pas prévu que son mentor le suivait. Il s’ensuivi un combat. Ma technique n’était pas mal. Mais à deux contre une chatte à moitié folle. Ils étaient sur de gagner. La folie dansait dans ms yeux bleus. J’avais mon reflet dans les prunelles terrifiées de l’apprenti. Son mentor me lacéra les flancs. Je lâchai son apprenti en grognant.
-Arrête Enchantement Céleste ! hurla une voix connue, qui me semblait inconnue.
Je fis volte-face. Une amie du clan du tonnerre me sembla-t-il. Elle s’approcha de moi. Elle fit glisser sa queue sur mon épaule et me regarda. Je ne savais que faire. Je bandai mes muscles. Je pris la fuite. Elle ne bougea pas. Mais le chat que j’avis attaqué me poursuivit. Je traversais le territoire. Je franchi le gué, pour me retrouver sur le territoire du clan de la rivière. Dans ma course effrénée, je m’étais blessée. Je léchai ma blessure pour éviter toutes infections. Le crépuscule. Déjà. Il était trop tard pour retourner dans mon camp. Mon regard parcourra l’ensemble de l’étendue qui se montrait devant moi. Je cherchais du regard un buisson.
Après cette nuit dont je ne me souvenais plus. Je rentrai au camp.